Dernières actualités avec #plan social


Le Parisien
5 days ago
- Business
- Le Parisien
« Je ne sais pas ce que je vais faire » : à Romainville, le groupe pharmaceutique Novalix supprime 78 emplois
« Je me suis mobilisé aujourd'hui pour que les gens prennent conscience que 78 personnes vont être licenciées », assène Frédéric (le prénom a été changé), salarié depuis seize ans dans l'entreprise. Ce chef de projet en chimie est lui aussi menacé par le plan social qui touche Novalix. L'entreprise emploie aujourd'hui 115 salariés. « On espère tous retrouver du travail dans notre domaine », souffle-t-il entre deux discours. Cette décision de Novalix intervient après l'annonce en janvier 2025 par Galapagos, un groupe belge, de l'arrêt de la quasi-totalité des recherches qui étaient confiées à l'entreprise de Romainville (Seine-Saint-Denis).


Le Parisien
7 days ago
- Business
- Le Parisien
« On a été abandonnés » : ces anciens magasins Casino dont les grandes enseignes ne veulent plus
Laurence, 60 ans, l'œil azur pétillant derrière ses lunettes, confie qu'elle « ne sait plus pourquoi elle (se) lève, le matin ». Julie (son prénom a été changé) , mère de deux enfants, se demande quel employeur lui donnera sa chance « à bientôt 52 ans et toute une carrière dans la grande distribution ». Sabrina, 45 ans, espère créer son entreprise parce qu'elle n'a « plus envie de travailler pour un patron qui te met des claques comme celles qu'on a reçues »… Sur le grand parking désert du centre commercial de La Riche Soleil (Indre-et-Loire), près de Tours, c'est l'heure des dernières embrassades, avec la promesse de se revoir rapidement. Pour cette vingtaine d'employées d' Intermarché , ce mercredi matin était sans doute la dernière occasion de se rassembler sur leur lieu de travail. Dans les bureaux attenant au magasin, leurs représentantes syndicales leur ont présenté les conditions du plan social, tout juste finalisé.


24 Heures
15-07-2025
- Business
- 24 Heures
Les employés de Samvaz en grève veulent se faire entendre du Canton
Lundi, les grévistes de Samvaz Bois ont distribué des tracts et lancé une pétition. Ils demandent «une intervention immédiate» du Conseil d'État fribourgeois. Publié aujourd'hui à 11h48 Les employés protestent devant l'usine Samvaz pour obtenir un plan social. KEYSTONE En bref: Les employés du département bois de Samvaz SA à Châtel-Saint-Denis ont intensifié leur mouvement de grève lundi, distribuant des tracts dès 6 h du matin et lançant une pétition pour obtenir un plan social, selon « La Liberté ». Les grévistes, licenciés pour fin septembre et en arrêt de travail depuis vendredi, demandent «une intervention immédiate» du conseiller d'État Olivier Curty, en charge de l'Économie, pour imposer l'ouverture de négociations avec la direction. La vingtaine de grévistes, soutenus par Unia Fribourg, s'est rendue en cortège devant l'usine de métal qui abrite la direction de l'entreprise. Ils ont dénoncé ce qu'ils qualifient de «direction irresponsable». Le Syndicat des services publics et l'Union syndicale fribourgeoise ont apporté leur soutien aux manifestants, tout comme le président du Parti socialiste cantonal Thomas Gremaud, qui a lui aussi invité Olivier Curty à se rendre sur place. «Transparence» défendue par la direction Alexandre Mittaz, directeur technique de Samvaz, maintient que l'entreprise ne souhaite plus négocier de plan social. La direction affirme avoir informé ses employés du département métal «de façon transparente» et «basée sur les faits», sans pour autant les empêcher de discuter avec le syndicat ou les grévistes. Aude Spang, membre de la Grève féministe et du Collectif anticapitaliste Fribourg, a accusé les patrons de s'être «mis dans la poche les profits générés par les travailleuses et travailleurs» et d'avoir «discriminé les femmes et le personnel non suisse en leur payant apparemment des salaires plus bas». La grève en Suisse romande Newsletter «La semaine fribourgeoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Fribourg, chaque vendredi. Autres newsletters Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
11-07-2025
- Business
- 24 Heures
Pourquoi les employés de Sun Chemical à Morges se battent avant la fermeture
Les 43 employés du site de production d'encres pour textiles ont cessé le travail jeudi et vendredi. La multinationale se dit «surprise». Publié aujourd'hui à 19h07 Vendredi était le deuxième jour de grève pour le personnel de Sun Chemical, à Morges. Alors que 43 salariés vont perdre leur poste de travail, le syndicat Unia estime que l'entreprise n'a pas bougé dans les négociations en vue d'un meilleur plan social. Marie-Lou Dumauthioz En bref: Certains drapeaux des Jeux olympiques de Paris ont été imprimés avec de l'encre fabriquée à Morges. Dans la zone industrielle de Riond-Bosson, plus exactement, par l'entreprise Sun Chemical . Bientôt, une telle commande ne sera plus possible. Le site vaudois de la multinationale ferme à la fin de l'année. L'annonce a été faite ce printemps aux 43 employés, qui seront licenciés. Depuis, avec le syndicat Unia , ces derniers luttent pour améliorer le «très insuffisant» plan social de Sun Chemical. Jeudi, le débrayage voté est devenu une grève, reconduite vendredi matin, puis suspendue dans l'après-midi, l'Office de conciliation ayant été saisi par l'employeur. Sun Chemical bénéficiaire Pour ce deuxième jour de grève, 25 employés rassemblés devant l'entreprise font face aux médias. Les plus âgés craignent de ne pas retrouver du travail. «L'année passée, ils ont fait des immenses bénéfices, raconte Joaquim Enrique, 56 ans, habitant de Ballens. Ils pouvaient faire un geste, nous aider un tout petit peu. On a toujours été corrects. Eux, ils ne sont pas corrects.» Nicole Vassalli, responsable du secteur industrie à Unia Vaud, détaille les revendications: «Les licenciés devraient être libérés pour chercher et reprendre un emploi, alors que l'employeur veut les garder jusqu'au dernier jour. Il faudrait aussi une préretraite pour les cinq travailleurs de 58 ans et plus, mais l'employeur s'en tient à 61 ans avec deux ans couverts. Enfin, les indemnités pour ancienneté doivent être renforcées.» Fierté à Morges André* aura 61 ans en septembre, dix-sept ans d'ancienneté dans la boîte, quarante ans dans la branche. À la tête d'une petite équipe, ce chimiste compare son savoir-faire à de la haute horlogerie: «C'est comme des montres. Tous les produits doivent s'imbriquer parfaitement pour avoir une qualité d'impression excellente.» Malgré cette fierté, il espère une fin de carrière: «Le mieux pour moi serait une préretraite, vu que je suis très spécialisé et que les entreprises de ce type sont en difficulté.» Ce frontalier a participé à des scénarios de sauvegarde: «Garder tout le personnel, seulement une partie, ou encore – scénario minime — uniquement la partie technologie.» Dominique, droguiste de formation, 62 ans, porte une blouse blanche émaillée de taches de couleurs et ne veut pas montrer son visage. Cette habitante de Bière vit «assez mal» la situation, après deux décennies dans l'entreprise. Marie-Lou Dumauthioz Dominique, droguiste de formation, 62 ans, porte une blouse blanche émaillée de taches de couleurs: «Une encre doit répondre à un cahier des charges avec des critères bien particuliers et une exigence de grande stabilité.» Cette habitante de Bière vit «assez mal» la situation, après deux décennies dans l'entreprise: «Les belles années, on nous demandait de travailler parfois dès 5 heures du matin, parfois jusqu'à 21 heures ou encore le samedi. Aujourd'hui, on nous fait macérer. Si le plan social n'est pas amélioré, j'aurais des soucis financiers pour mes vieux jours.» Pierre-Yves Maillard soutient la grève Pierre-Yves Maillard, président de l'Union syndicale suisse (USS), est venu apporter son soutien aux grévistes: «Une multinationale de ce type devrait appliquer un plan social optimal, et pas au bas de l'échelle, estime le sénateur socialiste. Ce pays et ce canton sont très accueillants, avec des outils fiscaux et la réduction de l'horaire de travail, mais en retour on attend un respect du personnel et de la collectivité.» Le président de l'USS, Pierre-Yves Maillard, a pris la parole pour soutenir les grévistes. Marie-Lou Dumauthioz Depuis Bath (Royaume-Uni), Peter Saunders, dirigeant de Sun Chemical ( groupe DIC ), assure: «La décision d'interrompre le travail nous a pris par surprise, car les négociations sur les termes d'un plan social sont en cours. Nous regrettons que nos employés aient été amenés à croire qu'une grève était nécessaire, mais nous sommes néanmoins confiants dans la possibilité de parvenir à un accord.» Le site vaudois de la multinationale a-t-il bénéficié d'une exonération fiscale pour son implantation, il y a un quart de siècle? «Malheureusement, je ne suis pas en mesure de répondre à cette question, mais cela n'a pas été pris en compte dans la décision de restructurer notre site de Morges.» Peter Saunders invoque «la baisse continue de la demande pour nos produits, qui entraîne de lourdes pertes pour notre site de Morges», «la concurrence asiatique» et «le fait que la demande perdue ne reviendra pas». Morges, le vendredi 11 juillet 2025. Vingt-cinq des employés font face aux médias vendredi matin, au matin du deuxième jour de grève. Marie-Lou Dumauthioz/Tamedia La grève et l'industrie Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Jérôme Cachin est journaliste à la rubrique vaudoise depuis 2019, spécialisé en politique. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.